mardi 16 juin 2009

Tokyo / Torigoe / 7 juin 2009

Des hommes bien dans leurs slips Torigoe Festival But de la journée : promener le dieu dans le quartier. Le dieu habite une petite maison à grelots fixée sur 4 barres parallèles. On appelle ça un mikoshi. C'est très lourd, et ça nécessite pas moins d'une trentaine de personnes pour le porter. La journée démarre à 6h30 et s'achève 15 heures plus tard. Torigoe est divisé en districts. Chaque district a son équipe. Les équipes se relaient (version soft) ou s'empoignent (version hard) pour porter le mikoshi. Petite subtilité : le dieu aime qu'on le célèbre en cadence. Le mikoshi doit donc toujours évoluer par vagues, un mouvement qui fait vibrer ses grelots et donne du plaisir au dieu. L'exercice s'avère très exigeant et les épaules et les pieds des porteurs en prennent un coup. La tête aussi. Car le cagnard cogne et, évidemment, quand le porteur ne porte pas, il boit. Ça facilite d'ailleurs l'état de transe ou de torpeur dans laquelle baignent bon nombre de participants. Le costume : le porteur est vêtu d'une très légère tenue traditionnelle composée d'un fundoshi (sorte de petit slip japanese style tout à fait ravissant), d'une tunique appelée hanten (une non moins ravissante petite robe de chambre de belle étoffe, floquée du nom du district), et de chaussons ninja style appelés tabi. Le tout est solidement chevillé au corps, si possible – il ne s'agirait pas de se retrouver à poil devant le dieu en cours de route.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire